Ma lettre à l'amour de ma vie qu'il ne lira certainement jamais sauf s'il vient faire un tour sur mon blog…
Mon amour,
A la lecture de ma précédente lettre, j'ai vraiment cru qu'elle allait te faire revenir et d'ailleurs ton cœur te disait de nous redonner une chance… malheureusement, c'est ta raison que tu as écouté, celle qui te disait que tu avais pris la bonne décision… Ce jour-là, j'ai cru que j'allais en crever !!!
Après ces quelques semaines passées, je me rends bien compte que tu n'envisages pas de revenir car tu as d'autres soucis à régler dans ta vie et que tu ne veux pas pour l'instant te remettre avec qui que ce soit ! Je le respecte même si cela me coûte énormément ! Je fais avec ta décision et je refais surface gentiment.
Mais je veux tout de même que tu saches les raisons pour lesquelles nos disputes incessantes n'ont pu être évitées. Tu sais bien que tu n'as jamais été facile à vivre et que tes sautes d'humeur peuvent être très dures et tu sais également que j'ai des blessures de mon enfance que je n'avais pas complètement réussies à effacer. Au tout début, j'avais assez de solidité en moi pour faire face et je pensais que de ne plus être dans ton environnement hostile ferait qu'à force tu te calmerais… mais à l'époque, nous ne savions que c'était un état et non une manière d'être… rien ne pouvait donc se calmer sans ce que tu es entrain de faire depuis le début de l'année.
La grosse erreur du début, cela a été que j'ai trop voulu vous préserver toi et ma puce alors j'ai commencé à te mâcher le travail, à faire en sorte que le moins de choses t'énervent, allant jusqu'à demander à ma fille de ne pas faire de bruit, de ne pas trop chanter, et tant d'autres… J'ai fait en sorte que nous nous adaptions à toi alors que c'était le contraire que j'aurais dû faire. Tu arrivais dans nos vies et c'était à toi de t'adapter à nous, je l'ai compris trop tard… Alors j'ai commencé à prendre sur moi, à me laisser faire par peur de te perdre… et c'est là que tout à commencé à déraper. Je me fragilisais et plus je le faisais, plus mes blessures d'enfance ressortaient… et plus, j'avais besoin d'être rassurée… ce qui évidement t'énervait parce que tu prenais cela pour un manque de confiance en toi alors que non, c'était en moi que je n'avais plus confiance !
Je savais que tu m'avais déjà quitté une fois et je savais aussi que tu pouvais le refaire pratiquement sans aucun regret… ce que tu as fini par faire il y a peu ! Durant tout ce temps, je me suis mise une épée au dessus de la tête et elle a fini par tomber sans que je puisse rien y faire… justement parce que j'ai trop tardé à faire mes démarches… Plusieurs fois, j'ai voulu aller voir un professionnel et à chaque fois, tu m'as dissuadé de le faire… Je n'aurais pas dû t'écouter et le faire mais quelque part, peut-être que cela m'arrangeait de n'avoir pas à faire face à une nouvelle thérapie… un nouvel échec face à moi-même !
Je sais que j'avais un travail à faire et je le nie pas… cela a engendré bien des problèmes de communication et de compréhension et de cela, j'en suis désolée… mais je voudrais tellement que tu arrives à admettre que ta manière de me traiter régulièrement, me rabaisser et même m'insulter n'était pas normale… Tu m'as toujours dit que les mots n'étaient rien, que seuls les actes comptaient ! Non, je te le redis les derniers temps, c'était carrément du harcèlement psychologique… certainement dû à ton ras-le-bol de la situation, de nos disputes quasi-quotidiennes… Chacun de nous avait fini par se retrancher et attendre que cela passe ! Nous aurions dû à se moment-là se battre pour nous, pour notre petit bout… mais nous avons préféré rester passifs !
Et pourtant, nous aurions pu nous en sortir si seulement, nous nous étions pas entêtés à ce point, si seulement nous nous étions écoutés et non juste entendus…. Nous ne pouvons revenir en arrière, ce qui est fait est fait… Il faut que je continue mon chemin seule avec les enfants, et sans toi !!! Car aujourd'hui, je n'ai malheureusement plus aucun espoir que tu reviennes… Je me rends compte maintenant que j'ai toujours eu peur de te perdre et que pas une seule fois, je ne me suis sentie en sécurité ! Avec le père de ma puce, jamais une seule fois, je n'ai eu cette sensation… peut-être parce qu'il n'avait pas cette "merveilleuse" habitude que tu avais toi, c'est-à-dire me laisser dans le doute face à notre relation… Même lorsque tu essayais de me rassurer, tu avais toujours le genre de petite phrase tranchante qui me rappelait à la réalité !!!
Je ne suis pas parfaite, loin de là, j'ai des défauts et je les admets ainsi que ma responsabilité dans notre relation passée mais dis-toi que j'ai peut-être besoin qu'un jour tu admettes également les tiens de torts car encore aujourd'hui, j'ai juste la désagréable impression que tu estimes que c'est pratiquement mon état de fragilité qui nous a amené là où nous sommes…
Mais cette fragilité, elle n'est pas venue toute seule… j'espère que tu en es conscient ???
Mon cœur est à toi !